Qui n'a jamais été confronté à cette situation : rester bloqué avec l'identification d'une plante. On est alors heureux d'obtenir un peu d'aide, de jeter un coup d'œil dans une autre clé de détermination ou de demander un deuxième avis. Ou parfois, le détail à observer est tout simplement trop petit pour être vu à l'œil nu. Sur cette page, vous trouverez les livrets "aides à l’identification" d'InfoFlora, une explication sur les aides à l’identification dans FlorApp, une sélection de flores et de sites web utiles, ainsi qu'une comparaison de différentes loupes.
Depuis la version 3.0, une aide à l'identification est directement intégrée dans FlorApp. Avec une photo et une connexion à internet, vous pouvez profiter des suggestions de l’outil de reconnaissance d’images FlorID. Mais même sans photo et sans accès à internet, vous pouvez profiter d’un peu d’aide si vous avez déjà une première idée quant à l'identité de l’espèce ; en effet, pour la majorité des espèces, vous disposez de la liste des espèces qui sont souvent confondues avec l'espèce supposée.
FlorID est un outil gratuit d'identification des plantes pour les espèces de plantes sauvages de Suisse. Cet outil est le résultat du projet de recherche COMECO et d’une collaboration entre InfoFlora et le WSL (Institut de recherche sur la forêt, la neige et le paysage). L'outil détermine les plantes à partir des photos mais il prend également en compte le lieu et la date de la prise de vue. Ainsi, la probabilité qu'une certaine espèce soit présente à un endroit donné (écologie et répartition connue) et se trouve dans cet état (phénologique) à ce moment-là est prise en compte. Le résultat de l'analyse est une liste d'espèces avec, pour chacune d'entre elles, une valeur en pourcentage correspondante. Ce pourcentage représente une valeur de confiance. En règle générale, une valeur basse indique une identification incertaine. Attention cependant, une valeur élevée ne garantit pas une identification correcte.
FlorID fonctionne sur la base de l'intelligence artificielle. C'est ce qu'on appelle un "classificateur", c'est-à-dire un algorithme qui classe les données dans des catégories prédéfinies. Dans le cas de FlorID, les données sont des photos et les catégories sont les espèces végétales. Pour la classification, l'algorithme traite différents niveaux d'information. FlorID utilise comme niveaux les photos saisies, le lieu et la date de l'observation.
Avant d'être utilisé, un classificateur doit être "entraîné". Grâce aux données d'entraînement déjà classifiées, l'algorithme "apprend" comment classifier les futures données introduites. Le classificateur FlorID a été entraîné à l'aide de millions d'images dont la qualité a été contrôlée. En outre, la répartition des espèces a été modélisée à partir d'un nombre encore plus important d'observations géolocalisées. Ce modèle a également été utilisé pour la formation de FlorID. On peut s'imaginer qu'un jeune enfant apprend par expérience ce qu’est un chien et ce qu’est un poisson. Et que si quelque chose vole, il s'agit probablement plus d'un oiseau que d'un poisson. (Comme ce type de classificateurs s'inspire du cerveau humain, on les appelle aussi "réseaux neuronaux artificiels").
Lors de la saisie de photos, FlorID compare les nouvelles images avec les photos utilisées comme données d'apprentissage. En outre, il tient compte de la probabilité qu'une espèce soit présente à un endroit donné et dans un état (phénologique) donné à une certaine période de l'année. Ces trois niveaux d'information sont ensuite synthétisés pour obtenir la valeur de confiance et les espèces ayant les valeurs de confiance les plus élevées sont listées comme résultat.
FlorID se concentre sur les espèces sauvages. Avec plus de 2500 taxons, il est capable de distinguer une grande partie des espèces de plantes sauvages de la flore suisse, dont une grande liste d'espèces exotiques fréquemment rencontrées dans la nature. L'outil n'est toutefois pas conçu pour identifier les plantes ornementales qui ne se propagent pas dans la nature. On ne peut donc pas s'attendre à une identification correcte pour les plantes cultivées ou horticoles.
Actuellement, les plantes sont identifiées au niveau des espèces ou des agrégats d'espèces. Les sous-espèces ne sont donc pas encore prises en compte.
Contrairement à d'autres outils de reconnaissance d'images, FlorID ne prend pas seulement en compte les images saisies, mais aussi le lieu et la date de l'observation. En outre, la fiabilité profite également de la limitation à la flore sauvage présente en Suisse.
FlorID n'a été entraîné que sur les espèces sauvages présentes en Suisse. Il ne peut donc reconnaître que ces espèces. Pour une espèce à laquelle l'outil n'est pas entraîné, l'espèce la plus proche est présentée comme la plus probable.
En outre, il est essentiel de comprendre que FlorID ne compare pas les caractéristiques individuelles, mais uniquement l'ensemble des pixels d'une image. Il ne voit donc pas les ovaires infères ou les feuilles opposées et ne peut donc pas, comme nous, se limiter systématiquement à une famille ou à un genre.
Une sélection (incomplète) de flores qui peuvent aider :
Suisse :
Pays voisins, Alpes :
Europe:
Plantes ornementales et plantes avec potentiel de naturalisation:
Une sélection (incomplète) de sites web qui peuvent aider :
Comment s’équiper pour voir des détails trop petits pour être observés à l’œil nu ? À quel prix et avec quel résultat ? Dans l’article paru dans l’édition d’automne de FloraCH, le résultat obtenu avec différents appareils était présenté pour trois exemples concrets. Vous trouverez ici des compléments avec des informations supplémentaires utiles sur les appareils testés et sur la technique de focus stacking.
Article FloraCH "Repousser les limites du visible"
Voici quelques questions à se poser avant d'acheter un binoculaire ou stéréomicroscope pour déterminer à la maison des characées ou d'autres espèces qui ne sont pas ou que difficilement déterminables sur le terrain :
- De combien de place est-ce que je dispose ? Est-ce que je souhaite un modèle simple que je peux ranger en un tour de main ou est-ce que je dispose d'une table sur laquelle le binoculaire peut rester installé de manière fixe ?
- Est-ce que je souhaite pouvoir placer un échantillon d'herbier à plat sous le binoculaire ou est-ce que cela m'est égal que le binoculaire possède un socle ?
- Est-ce que j'aimerais seulement pouvoir déterminer la plante / la characée ? Ou est-ce que j'aimerais en plus pouvoir prendre des photos sur lesquelles les détails de détermination sont visibles ?
Pour une détermination sûre, un binoculaire assez simple à environ 150-200 CHF, possédant un grossissement maximal d'au moins 40x est généralement suffisant, mais on aura beaucoup plus de plaisir avec un modèle dans la catégorie de prix à partir d'environ 300 CHF, parce que l'optique y est nettement meilleure et que l'on peut prendre des photos de bonne qualité des critères de détermination (par exemple avec le smartphone à travers l'oculaire). Ensuite, la gamme de prix est assez étendue, notamment vers le haut. En règle générale, plus le prix est élevé, meilleure est l'optique. Les modèles très chers permettent généralement aussi un réglage continu des niveaux de grossissement.
- De quel type de source de lumière ai-je besoin ?
Selon notre expérience, ce n’est pas forcément nécessaire de disposer d'une source de lumière par-dessous (« lumière transmise ») en plus d'une source de lumière par-dessus. Ce qui est beaucoup plus décisif, c'est la qualité de l'optique du binoculaire. Un éclairage externe (latéral) avec des spots fonctionne également très bien si le binoculaire ne dispose pas d'une source lumineuse intégrée, mais nécessite simplement un peu plus de place ou de temps de montage.
Conseils pour les photos à travers le binoculaire :
D'après notre expérience, il n'est pas nécessaire de disposer d'un équipement spécial coûteux pour prendre des photos utilisables des critères de détermination visibles à travers le binoculaire. Si le binoculaire a une optique suffisamment bonne (à partir d'une gamme de prix de 300 CHF), on peut très bien prendre des photos directement avec le smartphone à travers l'oculaire du binoculaire.
Avec les smartphones à plusieurs lentilles, il se peut que le smartphone ne fasse pas correctement la mise au point parce qu'il saute d'une lentille à l'autre. S'il n'est pas possible de fixer une lentille via les paramètres du smartphone, les lentilles non utilisées peuvent être recouvertes temporairement d'un papier noir.